On se pose parfois la question de l’origine des légumes ou des fruits que nous consommons quotidiennement. C’est une interrogation légitime… et récurrente. Dans de très nombreuses sociétés, on mange ce que l’on produit soi-même. Il n’y a que des avantages à consommer local, même si chacun d’entre nous n’est pas un producteur de biens alimentaires, loin de là !
Les (nombreux) bienfaits d’une nourriture locale
Sur ce modèle, les locavores sont les personnes qui consomment des produits locaux, en fonction de la saison. C’est devenu, en occident, un art de vivre, qui refuse les dérives d’une consommation mondialisée et plébiscite la renaissance d’une agriculture à taille humaine.
Certains d’entre nous ont des pratiques locavores… sans véritablement en avoir conscience. Ou alors c’est quelque chose auquel d’autres n’ont pas été sensibilisés. Pourtant, les bénéfices à manger local sont très nombreux. C’est bon pour :
l’économie : privilégier une dynamique vertueuse autour de soi
l’environnement : éviter le gaspillage, la pollution et la consommation d’énergie
la santé : respecter son corps en lui apportant des aliments de qualité
Petit tour de la question en trois grands points.
Le soutien à une économie de voisinage
Consommer des légumes ou des produits de la ferme locaux, c’est avant tout privilégier des exploitations agricoles qui façonnent le paysage économique de la région dans laquelle chacun vit. Le maintien de pratiques agricoles durables, c’est un combat – assez facile à mener… – contre la désertification rurale et pour la longévité d’entreprises de petites tailles qui créent de l’emploi localement.
C’est également une dynamique économique : l’argent qui est dépensé chez des producteurs de votre région reste dans une économie locale, où il est réinvesti. Ce qui peut contribuer à favoriser, selon un cycle vertueux, producteurs et consommateurs ainsi, pourquoi pas, que le tourisme agro-pastoral.
Enfin, c’est une façon de bâtir des communautés qui se connaissent et s’entraident. L’alimentation locale est en effet l’une des pierres angulaires de micro-sociétés dynamiques et solidaires dans lesquels le producteur apporte au consommateur des aliments sains. Et où les uns et les autres nouent des relations apaisées.
Une consommation respectueuse de l’environnement
Si l’on fait le choix de manger des aliments produits localement, nous tournons résolument le dos à des fruits, légumes, viandes et végétaux qui ont parcouru des milliers de kilomètres en avion, en bateau ou en camion réfrigérés. C’est donc un bénéfice très important pour l’environnement, car c’est une réduction drastique dans la consommation de carburant pour le transport, et d’énergie qui se dissipe en gaz polluants.
Par ailleurs, ceux d’entre nous qui nous sommes déjà procuré de la viande ou des légumes localement, avons pu le constater : ils génèrent moins de déchets. Une chaîne d’approvisionnement locale produit moins de gaspillage d’aliments périmés, ou abîmés, moins d’emballage, moins d’entreposage. Elle implique bien moins d’acteurs, de temps et d’énergie qu’une chaîne de distribution industrielle.
Manger local, c’est aussi respecter les sols. Les aliments produits localement, souvent de manière bio, encouragent la diversification de l’agriculture locale, et réduisent de facto les pratiques de cultures uniques sur de grandes surfaces au détriment des sols. L’agriculture bio nous garantit également une alimentation de qualité, débarrassée de pesticides chimiques qui polluent la terre et affectent la faune. C’est une agriculture raisonnée et non intensive.
Protéger sa propre santé… et préserver son budget
Enfin, la consommation d’aliments locaux, c’est une garantie de fraîcheur : compte-tenu du fait qu’ils ont subi peu ou pas de transformation, ils présentent une plus grande fraîcheur et leurs qualités gustatives sont meilleures. Ils passent beaucoup moins à voyager depuis leur site de production jusqu’à leur lieu de consommation. Ils conservent ainsi toutes leur qualités nutritives et organoleptiques, et se gâtent moins.
Lorsque l’on achète des aliments locaux, on consomme selon la saison, car une denrée alimentaire n’est en général pas produite toute l’année, à l’exception des viandes ou des produits lactés. On a ainsi accès à une alimentation variée, ce qui est sain pour l’organisme.
On découvre de nouveaux produits – légumes, fruits, viande, farines, fromages … – et ainsi de nouvelles manières de cuisiner, au rythme des saisons. La découverte de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs est souvent une expérience importante pour les enfants, qui peuvent ainsi développer leur palette sensorielle, comme une madeleine de Proust.
Enfin, on réalise des économies. En réduisant le coût du transport, et des intermédiaires, le prix de la transformation des aliments, et de leur stockage, on paye moins cher des aliments qui sont sains.
Une tendance qui dessine l’avenir
Parce qu’il est devenu important de pouvoir connaître l’origine des produits que nous consommons, et bénéficier des conseils de ceux qui les produisent, manger local est privilégié par de nombreux consommateurs, qui souhaitent être des acteurs responsables de leur propre alimentation.
Si l’on n’a jamais fait l’expérience du locavorisme, il suffit d’essayer. Comment ? En se déplaçant dans une ferme de sa région, ou chez un berger, ou un éleveur. En discutant avec lui, ou avec elle, avant de goûter aux produits qui sont proposés à la vente. L’effet est immédiat : on est maître de ce que l’on a goûté. Et qui sait ? Peut-être sera-t-on alors tenté de consommer davantage de produits locaux. En l’espèce, chacun peut vivre ce genre d’expérience autour de chez soi.